mercredi 7 octobre 2020

Lecture «Les crépuscules de la Yellowstone» de Louis Hamelin

Au moment ou un collègue ornithologue, M. Jacques Bardier, nous faisait part de son compte rendu de lecture de «Les crépuscules de la Yellowstone» de Louis Hamelin, je terminais ce bouquin, voici mes impressions...


«Les crépuscules de la Yellowstone» de Louis Hamelin est un excellent récit romancé du dernier voyage de John-James Audubon (né Jean-Jacques) un peintre Franco-américain, ornithologue et naturaliste. Il entreprend ce voyage en avril 1843 avec comme objectif de remonter la rivière Missouri et son affluent la Yellowstone pour documenter son ouvrage en chantier «Les quadrupèdes d'Amérique». Il faut savoir qu'Audubom est déjà célèbre suite à la parution de son ouvrage légendaire «Les oiseaux d'Amérique» (1830), 4 volumes comptant 495 planches illustrant autant d'oiseaux, le tout en format éléphant (28 x 23 pouces).

Nous sommes juste avant la conquête de l'Ouest, Audubon monte à bord du vapeur Omega à Saint-Louis avec quelques collègues et il compte embaucher Étienne Provost comme guide une fois à destination. Le bateau de l'American Fur Compagny transporte de la marchandise pour les différents postes de traite le long du trajet ainsi qu'une centaine d'engagés essentiellement des coureurs de bois canadiens-français. Il est intéressant de noter qu'à cette époque les échanges dans l'Ouest se faisaient plutôt en français et dans les langues autochtones. D'ailleurs la Yellowstone s'appelait encore la rivière de «la roche jaune».

La description du voyage qu'en fait Hamelin est principalement basée sur le «Journal du Missouri» rédigé par Audubon. Ce journal est disponible en ligne ou en librairie pour les intéressés. Hamelin développe son récit autour de la relation d'Étienne Provost avec Audubon et de son rôle dans le voyage. En parallèle, Hamelin nous présente sa propre filiation à Audubon. Il faut savoir qu'Hamelin est aussi ornithologue et naturaliste. J'ai compté huit chapitres où Hamelin nous raconte ses observations d'oiseaux ou encore son voyage en voiture sur les traces de Audubon.

Tout cela en fait un récit équilibré où nous apprenons plein de choses sur la géographie des lieux, les oiseaux, les animaux, la traite des fourrures, les relations avec les nations autochtones et sur Provost, Audubon et ses collègues. J'ai dû sortir une carte pour situer le Mississippi, la Missouri et la Yellowstone. Je ne connaissais pas l'Antilope d'Amérique (Pronghorn). Audubon était vraiment un dessinateur compulsif, il passait des heures sur le bateau à dessiner des oiseaux ou des mammifères.

J'ai vraiment aimé ce bouquin, les amateurs d'histoire et les ornithologues vont apprécier encore plus.


Chronique de Marie-Christine Blais au sujet du livre «Les crépuscules de la Yellowstone» :

https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/dessine-moi-un-ete/episodes/467503/rattrapage-du-samedi-4-juillet-2020/9


1 commentaire:

  1. Je vous invite à écouter le balado «Tous aux oiseaux!» qui rencontre Louis Hamelin dans son quatrième épisode: «Épisode 4 : Des crépuscules de Yellowstone au colibri». Voici l'adresse:
    https://baladoquebec.ca/balado-quebecoiseaux/episode-004

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