Les poubelles permettent de dater les nids d'oiseaux
Des chercheurs ont découvert un nid d'oiseaux constitué de couches de plastique datant d'il y a 30 ans. Le nid de Foulque macroule (Fulica atra) a été prélevé dans un canal d'Amsterdam. Les couches extérieures contenaient une douzaine de masques faciaux datant de la pandémie et la base contenait un emballage de barre Mars faisant la promotion de la Coupe du monde de football de 1994. Habituellement, les foulques construisent un nouveau nid chaque année, mais dans les villes, « la réutilisation des fondations des anciens nids en plastique peut permettre de gagner du temps, en donnant à ces oiseaux plus d'occasions de chercher de la nourriture ou de défendre leur territoire », suggère le biologiste Auke-Florian Hiemstra, qui a dirigé les travaux. «Mais tous ces masques dans leurs nids - notre couche pandémique - sont un piège dangereux pour les foulques, avec leurs pieds trapus qui ressemblent à ceux des dinosaures».
L'étude originale: Birds documenting the Anthropocene: Stratigraphy of plastic in urban bird nests
https://esajournals.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/ecy.70010
Sur le même sujet:
Quand les oiseaux bâtissent leurs nids avec des déchets par Charles Prémont, Québec Science
Impact d'une éclipse solaire sur le comportement des oiseaux
Une étude utilisant un réseau de bioacoustique a révélé une diminution significative des vocalisations d'oiseaux en Amérique du Nord lors de l'éclipse solaire totale du 8 avril 2024. Les oiseaux ont adopté des comportements nocturnes tels que le repos, particulièrement dans les zones où l'obscuration solaire dépassait 99 %.
L'étude originale:
Continental-scale behavioral response of birds to a total solar eclipse
https://www.nature.com/articles/s41598-025-94901-6
Les collaborations se poursuivent même au milieu du conflit
Les scientifiques d'Israël, des territoires palestiniens et des pays voisins continuent de travailler ensemble, même après 15 mois de guerre. Ainsi, en janvier, 60 experts palestiniens, jordaniens et israéliens se sont réunis à Athènes pour discuter de la manière de résoudre les problèmes d'eau et d'autres problèmes environnementaux dans la région. Mais le poids du conflit pèse lourdement sur la communauté scientifique de la région : par exemple, les chercheurs et les universités d'Israël sont confrontés à des boycotts formels et informels, tandis que les chercheurs et les administrateurs de Gaza doivent faire face à la destruction totale de leurs institutions. « J'espère qu'après le cessez-le-feu et lorsque les choses se seront calmées, les collaborations se développeront au Moyen-Orient », déclare le physicien quantique Roee Ozeri. «D'une manière générale, je pense que la science est un grand pont entre les gens et entre les nations.» Ils poursuivent notamment le suivi des chouettes et des hiboux.
L'étude originale :
Science is happening: Israeli and Palestinian scientists continue collaborations amid conflict
https://www.nature.com/articles/d41586-025-00692-1
Regardez ce drone inspiré d'un oiseau sauter dans les airs - Des pattes mécaniques légères permettent à ce drone à voilure fixe de naviguer sur des terrains compliqués. Par Dan Fox, Nature
Voici RAVEN, le Robotic Avian-inspired Vehicle for multiple ENvironments (véhicule robotisé inspiré des oiseaux pour des environnements multiples). Les chercheurs se sont inspirés de l'anatomie aviaire pour concevoir ce drone équipé de pattes légères, semblables à celles d'un oiseau, qui lui permettent de marcher, de sauter et même de s'élancer dans les airs et de prendre son envol. L'équipe qui a construit RAVEN pense que les principes de conception sous-jacents pourraient être utilisés pour fabriquer des robots encore plus polyvalents, capables d'utiliser plusieurs modes de déplacement.
Le reportage video (disponible en français)
https://youtu.be/ewYISBNg-6k
L'étude originale :
Fast ground-to-air transition with avian-inspired multifunctional legs
https://www.nature.com/articles/s41586-024-08228-9
L'intelligence artificielle révèle le langage des oiseaux - Les Corneilles noire émettent un très grand nombre de sons différents ; l'intelligence artificielle pourrait nous aider à comprendre leur signification. Par Emily Bates, Nature
Le reportage video (en anglais)
https://youtu.be/KG9GdpV4adU
Des chercheurs ont écouté une famille inhabituelle de Corneille noire en Espagne, recueillant des données sur des centaines de milliers de sons différents émis par les oiseaux. De petits microphones ont enregistré une variété de cris doux, bien plus silencieux que les « croassements » familiers que l'on entend habituellement. L'équipe a ensuite utilisé l'intelligence artificielle pour analyser les sons et les regrouper. Les chercheurs espèrent pouvoir un jour comprendre la signification des vocalisations des oiseaux et peut-être même essayer de parler leur langue.
L'étude originale :
Synthetic data enables context-aware bioacoustic sound event detection
https://arxiv.org/abs/2503.00296
Le site web du groupe de recherche :
https://www.cooperativecrows.com