samedi 31 octobre 2020

Les comportements des oiseaux


J'ai complété il y a quelques mois la lecture du livre «Le comportement des oiseaux du Québec» par Suzanne Brûlotte, éditeur Broquet, 2019, 136p. Madame Brûlotte observe les oiseaux depuis longtemps et elle a déjà plus d'une vingtaine de livres au sujet des oiseaux à son actif. Toutefois, je serais tenté de dire aux ornithologues amateurs; ne placez pas vos attentes trop hautes à l'égard de ce livre vous pourriez être déçu. À mon avis, ce bouquin s'adresse davantage à l'observateur débutant puisque l'auteur présente des informations de base que vous aurez eu certainement l'occasion de lire dans des guides ou sur le web. Ou encore en participant régulièrement aux excursions de votre club local (en temps normal). Il y a beaucoup plus de photos que de texte, à cet égard, les six pages de photos qui comparent les plumages nuptiaux et automnaux des parulines sont intéressantes. Par contre, prenez note qu'environ 90% des photos font seulement 4cm x 6cm. J'y ai tout de même appris des éléments nouveaux notamment au sujet de certains oiseaux de rivages comme la bécassine de Wilson, un limicole, qui réussit à faire siffler les plumes de ses ailes (plumes caudales extérieures) lors de la parade nuptiale. Comme le mentionne l'auteur elle-même en conclusion «Je n'ai fait qu'effleurer le sujet.». Mais la mémoire étant une faculté qui oublie on prend toujours plaisir à lire au sujet des comportements de nos amis les oiseaux.

Pour les intéresser, vous trouverez probablement plus d'information à cet endroit : http://www.hww.ca/fr/faune/oiseaux/  le site web de la Fédération Canadienne de la Faune.

Il y a également énormément d’information dans le premier atlas des oiseaux nicheurs : «Les Oiseaux nicheurs du Québec: atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional» sous la direction de J. Gauthier et Y. Aubry, 1995, 1295 pages. Pour chaque espèce répertoriée, le volet «Habitats et comportements» est abordé. Le document est disponible en version électronique auprès de Québec Oiseaux.


Pour ma part, je considère que ces «vieux» livres sont encore fort pertinents:

«Nos oiseaux - Tous les secrets de leur comportement» Tome I, II et III de Donald et Lillian Stokes, paru en 1989 et 1990 aux Éditions de l'homme, présente les comportements de vingt-cinq espèces d’oiseaux dans chacun des tomes. La communication, la cour, la nidification, l'éducation des oisillons et les comportements aux mangeoires y sont notamment abordés. En voici un petit extrait concernant la nidification du Tyran tritri :

«Les tyrans tritri reviennent généralement nicher dans la même région tout au long de leur vie. C'est la femelle qui bâtit le nid. Bien que le mâle la suive parfois dans sa collecte de matériaux, il préfère généralement se percher à proximité du nid lorsqu'elle s'absente. Dès qu'elle revient, le couple communique au moyen des «battements d'ailes» et du «quiteuquiteu». La femelle se montre extrêmement jalouse de son nid et de ses abords immédiats, au point qu'elle ne permet même pas au mâle de se percher sur le nid. Ce comportement se poursuit jusqu'à l'éclosion des oeufs. Ensuite, les deux parents s'en approchent pour nourrir les oisillons.» p.138, Tome 1


Dans les livres d'occasion, «Secrets d'oiseaux» de Pierre Gingras, paru en 1995 aux Éditions du Jour est un classique. Certains se rappelleront les chroniques «À tire d’aile» de monsieur Gingras dans La Presse. Ce qui est intéressant, c'est qu'il aborde la question différemment. Il nous parlera donc des plumes, des ailes, du bec, du chant, de l'odorat, de la vie de couple, de la famille, de la migration, etc. tout cela en donnant des exemples particuliers concernant certaines espèces d’oiseaux.

mardi 27 octobre 2020

Le journal «The New York Times» et l'ornithologie


Le célèbre journal américain «The New York Times» aborde régulièrement différents aspects de l'ornithologie. Oui, les textes sont en anglais, c'est plus difficile et Google Translate ne connaît pas très bien les noms d'oiseaux en français. D'autre part, après le premier article «The New York Times» va vous demander de vous abonner...



Je vous fais suivre quelques exemples d'articles parus récemment:

Faites venir les oiseaux à vous - The New York Times
L'observation des oiseaux dans l'arrière-cour est devenue le passe-temps parfait en période de pandémie. Voici comment attirer plus d'espèces dans votre jardin et peut-être aussi obtenir une bonne photo. Organiser un rassemblement d'amis chez vous n'est pas conseillé pour le moment, mais se retrouver avec un groupe d'amis à plumes est une excellente diversion. Pendant la pandémie, l'observation des oiseaux est devenue une évasion populaire avec des ventes en hausse pour les fournisseurs de semences, les constructeurs de nichoirs et d'autres entreprises liées aux oiseaux selon Audubon Magazine.


Si vous aimez observer les oiseaux, il est temps de leur donner quelque chose en retour - The New York Times
En hiver, nourrir les oiseaux anime un jardin comme rien d'autre. Voici comment tirer le meilleur parti de la haute saison d'alimentation des oiseaux.
La première plume fossile jamais trouvée appartenait à ce dinosaure - The New York Times
Pour régler un long débat, une équipe de paléontologues affirme que le spécimen de plume découvert au XIXe siècle a été perdu par un archéoptéryx. Cette première plume fossile connue n'était pas attachée à un squelette d’archéoptéryx, et donc depuis plus d'un siècle, tous les scientifiques n'étaient pas d'accord sur l'identité du propriétaire de la plume. Dans une étude publiée mercredi dans la revue Scientific Reports, le Dr Carney et une équipe de collègues ont comparé la plume avec les restes fossiles d’autres plumes trouvées avec des fossiles d’archéoptéryx plus récemment, et ils prétendent que le débat est maintenant réglé: La plume appartient à un archéoptéryx.
La fonte des glaces révèle des pingouins momifiés en Antarctique - The New York Times
Les oiseaux qui semblaient «fraîchement morts» près d'une base de recherche italienne se sont avérés être vieux de plusieurs siècles. Il avait entendu des rumeurs au sujet de la présence d'excréments de pingouin sur un cap rocheux le long de la côte Scott mais ne connaissait pas de colonies actives là-bas. Curieux, il a organisé un vol en hélicoptère dans la région et a jeté un coup d'œil. Le Dr Emslie a immédiatement su qu'il était tombé sur quelque chose d'intrigant à son arrivée. «Il y avait des galets partout», se souvient-il. Si les galets sont présents de façon quotidienne sur d'autres continents, il est rare de les repérer en abondance sur la terre ferme en Antarctique. Par contre, une exception majeure se trouve là où il y a des colonies de Manchots Adélie, car les oiseaux collectent les petites pierres des plages pour construire leurs nids. Les galets avaient été rassemblés en nids et récemment dispersés par le temps. Puis le Dr Emslie a vu les excréments (guano). Il y avait beaucoup d'excréments de pingouins séchés créant des taches blanches caractéristiques sur les rochers à proximité. Puis il a trouvé les cadavres de pingouins.


Dans ce royaume des pics, la guerre est un sport-spectateur - The New York Times


Ces colibris font des siestes extrêmes. Certains peuvent même hiberner. - Le New York Times


Un orchestre de 150000 oiseaux dans le ciel -  Le New York Times
Les Hirondelles noires se perchent dans la région de Nashville depuis des années, au moins depuis 1996, selon Melinda Welton, coprésidente de la politique de conservation de la Tennessee Ornithological Society, bien qu'auparavant toujours en nombre beaucoup plus restreint.  Une histoire de conflit devient plutôt l'histoire d'êtres humains qui se sont écoutés les uns les autres et ont ensuite proposé un plan qui profite à toutes les personnes impliquées, et aux oiseaux surtout.

lundi 26 octobre 2020

Biographie de Samuel de Champlain... et les oiseaux eux?



«Le Rêve de Champlain» (2012) de David Hackett Fischer paru en français chez Boréal a d'abord été publié en 2008 aux États-Unis et au Canada anglais. Cette oeuvre titanesque constitue certainement la biographie la plus achevée au sujet de Samuel de Champlain. Il faut féliciter au passage Daniel Poliquin pour sa traduction de cette brique. En effet, 1000 pages bien tassées pour faire le tour de la documentation concernant Champlain. L'histoire que nous raconte Hackett Fischer se consomme en 25 chapitres sur 614 pages, c'est donc dire qu'il a 400 pages tout aussi intéressantes d'appendices, de notes, de bibliographies et autres.

J'ai été fasciné par la persévérance de Samuel de Champlain pour mener à bien son projet d'établir une communauté francophone en Amérique. Il ne peut en être autrement, il est vraiment le fondateur de l'Amérique francophone. On se rend compte à quel point c'est l'homme qu'il était, «l'humaniste», qui a permis la concrétisation de son rêve, ses «autres» talents ont été des outils au service de son projet. Il est également rassurant de constater qu'il a été possible pour lui et ses compatriotes de s'entendre et de vivre ensemble avec la majorité des nations amérindiennes présentes là où ils s'établissaient et plus encore. Il y a mis des efforts, il a fait des erreurs, mais essentiellement il y est arrivé. À cet égard, l'appendice I mérite le détour, l'auteur y fait une nomenclature annotée de plus d'une cinquantaine de communautés autochtones dont plusieurs ont disparu aujourd'hui. Pour tous ceux qui sont intrigués par les origines des francophones en Amérique, c'est un ouvrage à lire.

Encore une fois, pour ceux et celles qui hésitent à se briser les yeux sur des centaines de pages de petits caractères... l'ouvrage de Hackett Fischer a donné lieu en 2015 à la réalisation d'un documentaire qui résume fort bien le livre. Avec Maxime Le Flaguais dans le rôle de Champlain, cette série en six épisodes réalisée par Martin Cadotte, est actuellement disponible sur TFO.

... et les oiseaux eux?
Certains d'entre vous se rappelleront la conférence «Une sortie ornithologique avec Samuel de Champlain» présentée par Réal Boulet. Il y était question des oiseaux vus par les membres du Club des ornithologues d'outre-tombe, dont Champlain. Réal m'a probablement donné le goût de creuser la question... Dans cette biographie de Hackett Fischer, il est question des oiseaux observés par Champlain seulement à six ou sept occasions. Par contre, en fouillant rapidement dans les récits de ses voyages en Nouvelle-France (disponible en ligne), on constate qu'il est question d'observation d'oiseaux au moins à trente-sept occasions. Des descriptions plus ou moins longues que Champlain fait lors de ces observations, il est possible d'identifier plus d'une cinquantaine d'espèces d'oiseaux. On ne peut pas en faire la liste ici, mais voici tout de même quelques exemples intéressants; dans les récits il est fait

mention des «Fauquests / Fauquets», il s'agit fort probablement des Puffin fouquet (Ardenna pacifica); il y a des «Maupoules / Poulles d'eau» qui sont probablement notre Gallinule d'Amérique (Gallinula galeata); il y a des «Huars / Huarts / Huats» qui font certainement référence à nos Plongeon huard (Gavia immer); des «Mauves / Mauves blanches & grises» qui peuvent être assimilées aux sternes, dont la Sterne pierregarin (Sterna hirundo); les «Taillevents» qui nous renvoie probablement au Puffin fuligineux (Ardenna grisea);  les «Tangueux» pour les Petit pingouin (Alca torda); lorsque Champlain écrit des «Grues blanches comme les cygnes», la Grande Aigrette (Ardea alba) nous vient à l'esprit; il fait mention de «Perdrix de trois sortes» auxquelles il ajoute la «Gelinotes» et de par sa description on comprend que le Lagopède des saules (Lagopus lagopus) fait partie du groupe; dans cette description «petits oiseaux qui ont le chant comme Merles noirs horsmis le bout des ailles qui sont orangés» on croit reconnaître le Carouge à épaulette (Agelaius phoeniceus); etc. 

Voici une autre description d'observation de Champlain qui sort vraiment de l'ordinaire «autres sortes d'oyseaux de proye, bien que rares au respect des autres, d'un plumage gris sur le dos, & blanc souz le ventre, estans de la grosseur & grandeur d'une poulle, ayans un pied comme la serre d'un oyseau de proye, duquel il prend le poisson: l'autre est comme celuy d'un canard, qui luy sert à nager dans l'eau lors qu'il s'y plonge pour prendre le poisson: oiseau qu'on croit ne s'estre veu ailleurs qu'en la Nouvelle France.» Il est question ici du Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus). Cependant, Champlain reprend ici à son compte une croyance qui date de Albert le Grand (1200-1280) qui a écrit que cet oiseau avait l'un des pieds pareil à celui d'un épervier, et l'autre semblable à celui d'une oie, ce qui est faux bien entendu...

Nous avions compris que lorsque Champlain parlait de «Perroquets de mer» il faisait référence au Macareux moine (Fratercula arctica), mais lorsqu'il nous décrit ce qui semble être un perroquet en pleine forêt, on se demande ce qu'il a vu. Voici sa description «Je m’engageai tellement dans les bois pour poursuivre un certain oiseau qui me semblait étrange ayant le bec approchant d’un perroquet, de la grosseur d’une poule, le tout jaune, fors la tête rouge et les ailes bleues, et allait de vol en vol comme une perdrix. Le désir que j’avais de le tuer me fit le poursuivre d’arbre en arbre fort longtemps, jusqu’à ce qu’il s’envola à bon escient.», eh bien il est fort possible qu'il est observé une Conure de Caroline (Conuropsis carolinensis ludovicianus), un perroquet à aile bleu aujourd'hui disparu qui était l'unique espèce de perroquet indigène des États-Unis. Pour vous en convaincre davantage, allez lire l'excellent texte de Claude Ducharme «Le perroquet de Champlain» paru dans Le Jaseur le bulletin de la SLOE.

D'autre part, il y a une autre de ses descriptions qui laisse perplexe. Champlain semble avoir observé presque toutes les espèces de rapaces que nous connaissons aujourd'hui sur le territoire qu'il a exploré, par contre il mentionne avoir observé des «Fauves & Vaultours» qui tout de suite nous font penser aux Urubu à tête rouge (Cathartes aura), mais il n'y avait pas, à notre connaissance, d'Urubu à nos latitudes à cette époque, le début du XVIIe siècle. Est-ce qu'il y avait des Urubus à cet époque dans le sud du Québec ou de l'Ontario ? Il faudrait vérifier où il était au moment de ces observations de vautours...

vendredi 23 octobre 2020

Le magazine québécois «Nature Sauvage»


Ce magazine québécois publié depuis 2008 traite régulièrement des oiseaux et de l'ornithologie. Les auteurs des articles et chroniques font partie des meilleurs experts québécois en la matière. Ainsi, on retrouve parmi les collaborateurs réguliers, François Morneau, André Cyr, Pierre Bonneau et bien d'autres.  Il en va de même pour les photographies qui sont choisies minutieusement, toujours impressionnantes et à couper le souffle.


Quatre numéros par année sont publiés (printemps, été, automne et hiver) . À l'abonnement (25,95 $) se greffe aussi «L’Éphémère», un bulletin électronique. Le  numéro de l'automne 2020 du magazine québécois « Nature Sauvage » est actuellement en kiosque (Numéro 49). Le prochain numéro pour l'hiver devrait paraître à la mi-novembre.


Voici quelques éléments du contenu du numéro d'automne:

  • MÉSANGES ET COMPAGNIE - Le Bruant fauve
  • PORTRAIT - Michel Robert, un ornithologue passionné
    Grand cerveau du Deuxième Atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional, Michel Robert est une célébrité dans le monde de l’ornithologie québécoise. Rencontre avec un biologiste passionné.
  • À VOL D'OISEAU - Le labbe parasite
    Nicheur de la toundra arctique, le labbe parasite est un visiteur régulier de l'estuaire et du golfe du Saint-Laurent. C’est au-dessus de ces étendues d’eau qu’il engage contre les laridés des poursuites impétueuses afin d'acquérir leur butin. Portrait d'un oiseau à la réputation de pirate tout à fait méritée.
  • EN GRAND REPORTAGE PHOTO - Les migrations automnales
  • PHÉNOMÈNE 101 - Les murmures d'oiseaux noirs

Il est également possible de vous procurer d'anciens numéros de Nature Sauvage au coût de 5,95$. À cet égard, les éditeurs ont eu la brillante idée de produire un index complet des sujets traités dans le magazine de 2008 à 2020. Vous pourrez y trouver des papiers plus ou moins longs concernant plusieurs oiseaux.

Le magazine organise annuellement un grand concours de photos. Les inscriptions pour la 16e édition 2020 se terminaient le 14 septembre dernier, alors bonne chance pour l'édition 2021!

L'éditeur, Orinha Média, publie également des livres sous le chapeau de la « Collection Nature Sauvage ». L'ouvrage « À vol d’oiseau - Nos espèces les plus remarquables » est paru en 2013 dans cette collection. Il présente dix-huit portraits de notre faune aviaire vus par six auteurs différents.


Vous pourrez retrouver toutes ces informations sur le site du magazine: https://www.naturesauvage.ca/

mercredi 21 octobre 2020

La « tique du chevreuil » et la maladie de Lyme...


Depuis quelques semaines, je ne sais pas pour quelle raison, la tique et la maladie de Lyme sont revenues dans l'actualité pour nous rappeler que cet insecte et cette maladie sont bien présents chez nous.

Un article dans le Courrier du Sud... https://www.lecourrierdusud.ca/longueuil-en-zone-rouge-pour-la-maladie-de-lyme/

et deux autres dans La Presse Plus...

Considérant que le risque est grandement accru plus le temps passé dans les sentiers en forêt est élevé, les ornithologistes amateurs s'avèrent être une cible de prédilection pour les tiques...
Il est donc impératif de se protéger...

«L'adoption de mesures préventives simples et accessibles permet de limiter considérablement le risque d'être piqué ou de développer la maladie. Sachez que ces mesures sont particulièrement pertinentes en prévision ou suivant des activités extérieures qui se déroulent dans un boisé ou sur un terrain propice aux tiques (herbes hautes, arbustes, proximité de boisés, de haies ou de tapis de feuilles mortes au sol). Certaines sont aussi indiquées lorsque vous faites des activités en contact avec les végétaux, si vous demeurez dans une municipalité où les tiques sont très abondantes.» - Santé Montérégie


Si on résumait...
La maladie de Lyme est causée par une bactérie (Borrelia burgdorferi) qui se transmet par la piqûre infectée de la tique appelée « tique à pattes noires » ou « tique du chevreuil » (Ixodes scapularis). Au Québec, il existe douze sortes de tiques différentes, mais seule la tique à pattes noires peut donner la maladie de Lyme.

Au Québec, la maladie de Lyme est une maladie à déclaration obligatoire. C'est ce qui permet de savoir que le nombre de cas de la maladie de Lyme est en forte progression au Québec depuis quelques années.

Les symptômes de la maladie de Lyme sont variables d'un individu à l'autre, mais ils se présentent généralement en trois stades cliniques. D'abord le «stade localisé» qui se présente sous la forme d'une plaque rouge isolée, mais pas toujours... les autres stades surviennent plus tardivement lorsque la maladie n'a pas été traitée. Le «stade disséminé précoce» peut inclure des symptômes neurologiques, musculosquelettiques, cardiaques et oculaires. Puis le «stade disséminé tardif» dont l'arthrite de Lyme est la principale manifestation.

Le traitement précoce consiste en une dose de doxycycline pouvait être offerte à certaines conditions... Voici la liste des municipalités de la Montérégie où la prophylaxie postexposition (PPE) de la maladie de Lyme peut être recommandée selon les critères établis par le groupe d’expert de l’INSPQ.


Au Québec la maladie de Lyme est sous surveillance...
L'Institut national de santé publique du Québec est mandaté pour procéder à la surveillance de la maladie de Lyme au Québec. Ce programme de surveillance permet de suivre l'évolution des risques d'acquisition de la maladie de Lyme au Québec afin de soutenir les autorités de santé publique dans leur gestion des risques. Il permet également de renseigner sur les endroits où le risque d'acquisition de la maladie est le plus élevé afin de rehausser la vigilance des professionnels de la santé. Le programme de surveillance intégrée de la maladie de Lyme au Québec est composé:
  • d'une surveillance des cas humains de maladie de Lyme déclarés à la santé publique. Ainsi, en 2019, 500 cas de maladie de Lyme ont été déclarés aux autorités de santé publique.
  • d'une surveillance des tiques trouvées sur des humains et transmises volontairement au Laboratoire de santé publique du Québec par les médecins pour l'ensemble du territoire québécois. En 2019, le laboratoire a reçu 2 735 tiques. Parmi les tiques testées, 24 % étaient infectées.
  • d’une surveillance des tiques recueillies dans le cadre d'activités de collecte de tiques sur le terrain à l'aide de la méthode standardisée de la flanelle dans 10 régions sociosanitaires. Pour l’ensemble des sites échantillonnés (n=151), 423 tiques Ixodes scapularis ont été collectées. Des tiques positives à la Borrelia burgdorferi ont été identifiées dans 19 % des cas.

Avis
L'information contenue dans ce message ne remplace en aucun cas l'avis d'une ressource professionnelle de la santé. Si vous avez des questions concernant votre état de santé, consultez une ressource professionnelle.

lundi 19 octobre 2020

Lecture de «L'oeil américain» de Pierre Morency


La lecture de «L'oeil américain» de Pierre Morency fut un plaisir inestimable. C'est tellement agréable et enrichissant de tomber sur ce genre d'oeuvre intemporelle qui vous apporte énormément en termes de bien être et de connaissances...




Pierre Morency et un de nos grands écrivains (poésie, théâtre, récits), je ne le connaissais pas avant de m'intéresser davantage à l'ornithologie. Je me suis procuré mon exemplaire de «L'oeil américain» dans une librairie de livre usagé pour apprendre quelques mois plus tard qu'il s'agit de l'oeuvre phare de la nouvelle collection de «nature writing» chez Boréal dirigé par Louis Hamelin dont je venais de terminer le livre sur Audubon.

Morency s'est mérité une multitude de prix pour son œuvre poétique, mais aussi pour son talent de vulgarisateur à la radio. Il a notamment reçu en 2000 la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine des lettres, le prix Athanase-David. C'est par sa série de récits qu'il a nommés «Histoires naturelles du Nouveau Monde» réunissant «L'oeil américain» (1989), «Lumière des oiseaux» (1992) et «La vie entière» (1996) qu'il s'est davantage fait connaître du grand public.

Cette œuvre nous raconte la faune, la flore et ses rapports avec l'homme de façon poétique et rigoureuse et c'est là que réside tout l'intérêt. En nous racontant d'abord une légende, ou un voyage de Jacques Cartier, Morency nous en apprend davantage sur le Grand-Duc, sur les oiseaux patrouilleurs d'écorce, ou encore sur l'épinette blanche, le bouleau, le cèdre, etc.

En 1999, Morency a participé à un documentaire du réalisateur Jean-Philippe Duval qui se veut une réflexion sur son métier et son oeuvre. Ils ont choisi la migration des oies des neiges comme trame de fonds. Ainsi, avec le spécialiste Austin Reed, ils ont suivi les oies jusqu'à l'île Bylot où elles font leurs nids. Le documentaire en question porte le titre de son deuxième récit «Lumière des oiseaux» que je me promets bien de lire.

Pour la biographie de Pierre Morency:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Morency

Pour trouver ses oeuvres en librairie:

P.-S. Les illustrations apparaissant dans ses récits sont de Pierre Lussier.



jeudi 15 octobre 2020

Participez au Projet FeederWatch pour la saison 2020-2021


Le Projet FeederWatch est un recensement des oiseaux qui visitent les mangeoires situées dans votre cour, dans un parc, sur le terrain d'un édifice public ou tout autre endroit au cours de l'hiver. Les participants au programme doivent rapporter périodiquement le nombre d'individus de chaque espèce qu'ils observent à leurs mangeoires, de novembre à avril. Le Projet FeederWatch aide les chercheurs à suivre le mouvement des populations d'oiseaux hivernants à travers le continent durant l'hiver et à déterminer les tendances à long terme au niveau de l'abondance et de l'aire de répartition de ces espèces. Toute personne intéressée par les oiseaux peut participer au Projet FeederWatch!


Une fois inscrit vous devrez:
  • Sélectionner votre site ou vos sites d'observation;
  • Choisir vos deux jours consécutifs d'observation par semaine;
  • Indiquer la durée de vos observations, 15 minutes, 1 heure, toute l'avant-midi, etc.;
  • Identifier les oiseaux observés;
  • Compter les oiseaux en considérant toujours le plus grand nombre observé simultanément;
  • Préciser la couverture de neige lors des observations;
  • Enregistrer les interactions particulières entre les oiseaux;
  • Préciser si certains oiseaux sont malades;
  • Soumettre vos décomptes via l'internet ou à l'aide de l'application FeederWatch;
  • Confirmer les oiseaux rares et les nombres élevés par des photos ou une description.
C'est un petit défi sur 21 semaines, mais c'est plus simple que ça en a l'air une fois que l'on maîtrise les consignes après deux ou trois semaines...

Rejoignez le projet maintenant pour la saison 2020-2021, qui se déroulera du 14 novembre 2020 au 9 avril 2021. Vous pouvez participer au Projet FeederWatch en devenant membre d’Oiseaux Canada. Le Projet FeederWatch est un programme conjoint d'Oiseaux Canada et du Laboratoire d'ornithologie de Cornell. Un compte eBird sera également nécessaire pour la saisie des observations sur le site du Projet FeederWatch. Kerrie Wilcox est la Coordonnatrice du projet pour le Canada. Elle coordonne toutes les activités du projet et rédige les rapports à son sujet.

Pour votre curiosité, voici la liste des 25 espèces d'oiseaux observée le plus fréquemment au Québec lors de la dernière saison du Projet FeederWatch.

mercredi 14 octobre 2020

Les capsules vidéo de «Fou des oiseaux»...

La majorité d'entre vous connaît la série documentaire «Fou des oiseaux» et l'a probablement regardée...

 


«Fou des oiseaux est une série documentaire animée par Pierre Verville. Elle nous amène en plein cœur de la nature et nous fait découvrir la merveilleuse et fascinante faune ailée qui peuple le Canada. En rencontrant des passionnés d'ornithologie, la série explore des endroits souvent méconnus du grand public et nous fait voir le monde sous un angle nouveau, celui d'un fou des oiseaux!
Échelonnée sur trente-neuf épisodes répartis en trois saisons, cette série saura éveiller à coup sûr l’ornithologue qui sommeille en vous et fera le bonheur de tous les passionnés qui auront la chance de voir de plus près des espèces parfois difficiles à observer.» - Fou des oiseaux

Toutefois, vous n’avez peut-être pas visité le site web de «Fou des oiseaux». Je voulais attirer votre attention sur les capsules vidéo qui y sont offertes, notamment celles abordant des familles d’oiseaux. Elles sont brèves et très instructives.

«Fou des oiseaux vous propose huit capsules vidéo sur quelques-unes des grandes familles d’oiseaux. Ces micros documentaires tracent les caractéristiques principales des parulines, des hiboux, des hirondelles, des corvidés, des pics, des limicoles, des canards et des bruants afin de vous aider à les reconnaître sur le terrain et à les identifier plus facilement. Quelques capsules vidéo vous proposent de l'information de base pour partir du bon pied dans l'observation des oiseaux.» - Fou des oiseaux

 

La page des capsules vidéos du site web Fou des oiseaux: http://www.foudesoiseaux.com/capsules-video

lundi 12 octobre 2020

Découvrir par hasard Louis Agassiz Fuertes (1874 - 1927)

 Il y a maintenant un mois, je me suis procuré un vieux document (1913) du U.S. Department of Agriculture, «Fifty common Birds of Farm and Orchard» dans une boutique d'antiquité parce que je trouvais que les illustrations des oiseaux étaient superbes. C'est comme cela que pour 2$, j'ai fait la connaissance de Louis Agassiz Fuertes (1874 - 1927), ornithologue et illustrateur de premier ordre. Il avait un talent hors du commun dès son plus jeune âge autant pour l'illustration que pour les chants des oiseaux... Aujourd'hui, ses oeuvres font encore le tour des musées et elles se vendent des dizaines de milliers de dollars... même ce bulletin agricole peut se vendre jusqu'à 50$ s'il est en bon état!


Plusieurs des documents qu'il a illustrés peuvent être consultés sur Internet...




samedi 10 octobre 2020

«Big Day» d'octobre 2020 + Global Bird Weekend!

À partir du samedi 17 octobre, rejoignez des milliers d'ornithologues dans le monde entier pour observer les oiseaux près de chez vous, enregistrez et partagez vos découvertes sur eBird.



Global Bird Weekend (en anglais)

mercredi 7 octobre 2020

Lecture «Les crépuscules de la Yellowstone» de Louis Hamelin

Au moment ou un collègue ornithologue, M. Jacques Bardier, nous faisait part de son compte rendu de lecture de «Les crépuscules de la Yellowstone» de Louis Hamelin, je terminais ce bouquin, voici mes impressions...


«Les crépuscules de la Yellowstone» de Louis Hamelin est un excellent récit romancé du dernier voyage de John-James Audubon (né Jean-Jacques) un peintre Franco-américain, ornithologue et naturaliste. Il entreprend ce voyage en avril 1843 avec comme objectif de remonter la rivière Missouri et son affluent la Yellowstone pour documenter son ouvrage en chantier «Les quadrupèdes d'Amérique». Il faut savoir qu'Audubom est déjà célèbre suite à la parution de son ouvrage légendaire «Les oiseaux d'Amérique» (1830), 4 volumes comptant 495 planches illustrant autant d'oiseaux, le tout en format éléphant (28 x 23 pouces).

Nous sommes juste avant la conquête de l'Ouest, Audubon monte à bord du vapeur Omega à Saint-Louis avec quelques collègues et il compte embaucher Étienne Provost comme guide une fois à destination. Le bateau de l'American Fur Compagny transporte de la marchandise pour les différents postes de traite le long du trajet ainsi qu'une centaine d'engagés essentiellement des coureurs de bois canadiens-français. Il est intéressant de noter qu'à cette époque les échanges dans l'Ouest se faisaient plutôt en français et dans les langues autochtones. D'ailleurs la Yellowstone s'appelait encore la rivière de «la roche jaune».

La description du voyage qu'en fait Hamelin est principalement basée sur le «Journal du Missouri» rédigé par Audubon. Ce journal est disponible en ligne ou en librairie pour les intéressés. Hamelin développe son récit autour de la relation d'Étienne Provost avec Audubon et de son rôle dans le voyage. En parallèle, Hamelin nous présente sa propre filiation à Audubon. Il faut savoir qu'Hamelin est aussi ornithologue et naturaliste. J'ai compté huit chapitres où Hamelin nous raconte ses observations d'oiseaux ou encore son voyage en voiture sur les traces de Audubon.

Tout cela en fait un récit équilibré où nous apprenons plein de choses sur la géographie des lieux, les oiseaux, les animaux, la traite des fourrures, les relations avec les nations autochtones et sur Provost, Audubon et ses collègues. J'ai dû sortir une carte pour situer le Mississippi, la Missouri et la Yellowstone. Je ne connaissais pas l'Antilope d'Amérique (Pronghorn). Audubon était vraiment un dessinateur compulsif, il passait des heures sur le bateau à dessiner des oiseaux ou des mammifères.

J'ai vraiment aimé ce bouquin, les amateurs d'histoire et les ornithologues vont apprécier encore plus.


Chronique de Marie-Christine Blais au sujet du livre «Les crépuscules de la Yellowstone» :

https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/dessine-moi-un-ete/episodes/467503/rattrapage-du-samedi-4-juillet-2020/9